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Newspaper – Dépêche du Midi – 19 May 2016

Newspaper – Dépêche du Midi – 19 May 2016

La Ville rose a mal à sa culture et à ses artistes Entre les baisses de subventions, l’annulation de rendez-vous programmés, la fermeture de lieux de concerts ou la réduction de voilure du festival Rio Loco, les artistes ont le blues… On pourrait croire à une épidémie… un à un des lieux de concert emblématiques de Toulouse ferment leur portes ou en tout cas leur scène. Après la Dynamo, l’an dernier, Le Mandala, fermé pendant presque deux ans, c’est aujourd’hui le Connexion Café qui est en délicatesse avec la mairie de Toulouse. Certes, il ne s’agit pas de censure ou d’argent, mais le plus souvent de questions de sécurité mise en avant par les pouvoirs publics pour prononcer une sanction administrative. Le résultat est le même pour les artistes toujours en quête d’endroits (rares) pour se produire et le public. Et la colère n’est pas loin. Les groupes Rusty Bells et Pearblossom Highway qui ont dû délocaliser en urgence leur show, prévu hier soir, du Connexion au Saint des Seins (lui aussi visé récemment), dénoncent «la politique ultra-sécuritaire» de la ville en affichant le logo «J’aime Toulouse, mais pas sa politique culturelle. «Encore un café-concert qui s’endort», déplorent-ils. Mais avec les petits théâtres comme le Fil à plomb, eux aussi menacés, c’est tout le spectacle vivant qui la gueule de bois et qui s’inquiète de la vitalité culturelle «en berne» de la ville rose. Et pas seulement dans l’underground. Il y a quelques jours, le tout jeune festival Wops qui mixe musique, arts graphiques, et happening et qui avait suspendu, l’an dernier, une canopée de parapluies multicolores rue d’Alsace-Lorraine,...