Nous vous présentions leur album « Rebirth » il y a quelques semaines sur le Blog des Rédacteurs, il s’agit de The Rusty Bells.
Les quatre musiciens s’inspirent à la fois de la scène actuelle, et puisent
en même temps dans les vieux sons des années 60. Un mélange efficace et juste, un rock décapant, que les quatre cloches firent résonner sur leur album et lors de leur tournée en automne 2012.
Petit exorcisme, avec leur interview !
Bonjour, pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Nous sommes les Rusty Bells. Nous venons de Toulouse et nous jouons un rock psychédélique.
Racontez-nous un peu l’histoire du groupe ; comment s’est-il créé, comment vous êtes-vous rencontrés ?
Il y quelques années de cela, Jérémy (guitariste/chanteur) et Christophe (batteur) jouaient ensemble dans un groupe de pop alternative. En 2008, ils ont décidé de créer un groupe qui correspondrait davantage à leur univers. Après plusieurs changements de formation, Thomas est entrée dans l’aventure au poste d’organiste. Pourquoi avoir choisi ce nom ? La formule « cloches rouillées » nous est venue en tête instinctivement. On voulait faire passer une image de puissance et de musique corrosive.
Dans votre description, nous pouvons lire « Le bruit des cloches à un pouvoir d’exorcisme et de purification. Dans certains pays, il est même associé à celui du tonnerre. Nos quatre acolytes colportent cette croyance.». C’est votre marque de fabrique, ce qui fait votre univers particulier ?
Nous essayons de proposer une musique dévastatrice, universelle et envoûtante.
Pour ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion d’écouter ce que vous faites, pouvez-vous nous décrire votre style, vos influences, vos inspirations ? Nous écoutons beaucoup de musiques différentes. On essaye d’ouvrir le plus possible notre champ de vision. Je dirai qu’en ce moment nos ipods contiennent : du Pink Floyd, du Michael Jackson, du Jack White, du Willy Moon, du Dire Straits, du Tame Impala, du Dan Sartain, du BRMC, du Reigning Sounds … Nous sommes aussi influencés par un univers cinématographique, avec des films comme : Scorpio, Le Cercle Rouge, Carlito’s Way, les Affranchis, Le Clan des Siciliens … Mais aussi des villes qui ont une vision artistique dans leur architecture (Barcelone par exemple).
Comment se passe la composition avec The Rusty Bells ? Accordez-vous autant d’importance aux textes et aux mélodies ?
Jérémy est le principal compositeur du groupe. Il présente généralement la mélodie et son accompagnement. S’en suit alors un travail commun d’arrangement. C’est seulement après validation de ce travail que les textes apparaissent. L’anglais n’est pas notre langue maternelle. C’est pourquoi nous prenons plus de temps pour écrire nos paroles. On revient sans cesse dessus, jusqu’à satisfaction. En adoptant ce processus, nous essayons de ne rien négliger.
Vous avez signé avec le label Dead Bees Records (premier label français de Brian Jonestownn Massacre). Parlez-nous de cette rencontre ?
C’est une relation de travail basée sur la confiance. Pierre Priot, patron du label « Dead Bees Records » appuis notre travail. Il nous laisse un total contrôle sur notre musique. C’est un pacte qui nous convient parfaitement. Courant 2012, vous avez sorti votre premier album « Rebirth » sous forme de vinyle (entre autres). Un rêve de gosses ? Un clin d’œil aux années 60/70 ? C’était effectivement un rêve de gosses et un clin d’oeil aux années 60/70. On pense que l’effondrement de l’industrie du disques s’explique principalement par le manque d’intérêt à l’objet physique que proposent les nouveaux supports (CD, MP3). A l’heure actuelle, on vend plus de vinyles que de CDs. C’est très significatif, je pense. Comment s’est passé l’enregistrement de cet album très rock ? On voulait mettre à plat nos chansons de manière spontanée. On s’est branché et on a joué. C’est ce qu’on peut appeler un enregistrement live. C’était un peu risqué. Mais pour un premier album, il était important pour nous de procéder ainsi.
L’aventure s’est très bien passée. Nous avons effectué beaucoup de tournées ces dernières années, mais je dois avouer que celle-ci était vraiment rock’n’roll. On a énormément fait la fête et on s’est beaucoup amusés sur scène et avec le public.