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« Rebirth » Album Review

ITW

Vous êtes à bord d’une machine à rattraper le temps, décollage dans moins de trois secondes, atterrissage en pleins milieu des Seventies. Vous avez un perfecto, et un jeans douteux et certainement des épingles à nourrices en guise de boucle d’oreille. Non ?! Bon d’accord …

The RustyBells
nous offrent un voyage en première classe dans les années glorieuses du Punk, dépravées, énergiques et révolutionnaires, parsemées de notes psychédéliques – planant. Si nous devions comparer leur musique, nous mettrions certainement dans un shaker, les Sex Pistols à dose raisonnable, les Joy Divison à dose plus conséquente et quelques touches plus particulières, ressenties par la présence de l’orgue dans leurs chansons. Cette touche serait qualifiée donc par un peu de Rosa Crux (qui sont, eux, loin d’être Punks). L’album Rebirth ne nous donne pas seulement le cocktail précédemment cité. Certaines chansons nous offrent une dose rétro : From Bad To Worse entre autres.

Bien-sûr, ils y ont mis leur patte, ces dix titres ont une sonorité identifiable et personnelle, malgré toutes les comparaisons possibles et inévitables que l’on peut faire lorsqu’on évolue dans ces styles musicaux.
Je vous ai dit psychédélique un peu plus haut, précisons cela. Dans la chanson Because of Him, la voix de fond vous oblige à fermer les yeux, et vous provoque des hallucinations planantes, (non je ne prends pas de LSD !). J’ai également mentionné l’énergie, alors oui, il est clair que durant l’écoute nous avons envie de sautiller et même beaucoup plus. Mais pas seulement, on ressent considérablement le caractère, le dynamisme, et le mordant du chant, de la musique et du groupe en entier. Même si toutes les chansons de l’album méritent ces éloges antérieurement évoqués, j’illustre bien cela par deux ou trois chansons en particulier : Burning Night ou encore One Thing’s For Sure. Alors pourquoi, comparer certaines musicalités par le groupe Rosa Crux ? Celui-ci allie un style sombre et mélancolique, les textes sont en latin.

Dans The Overlord, notamment le chant, semble mystérieux et sensible, criant presque désespérément.
En somme, les quatre Toulousains ont su allier influences, originalité et créativité. Créer un univers musical hétéroclite est parfois compliqué, il faut dire qu’ils ont réussi. On aimerait néanmoins pour un album comme celui-ci, pouvoir l’avoir en vinyle, afin qu’il prenne toute sa dimension.

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Hello messieurs, bienvenus dans nos lignes pour cet entretien. Commençons par une brève présentation de The Rusty Bells?

Il s’agit d’un groupe toulousain que l’on pourrait qualifier de rock psychédélique, avec des influences progressives, expérimentales et une l’énergie brute. Nous sommes quatre : Christophe à la batterie, Fabien aux chœurs et à la basse, Thomas aux chœurs et à l’orgue, Jérémy au chant lead et à la guitare.

D’où vient le nom The Rusty Bells, une signification particulière pour vous !?

The Rusty Bells se traduit littéralement par « les cloches rouillés ». La rouille est une allusion à nos influences plus lointaines : les vinyles, les premiers bluesmen, un vieil orgue … La cloche représente notre volonté de transmettre un message universel. Il s’en dégage un son lourd, puissant et difficile à ignorer. On rappelle souvent que dans certain pays, le bruit des cloches est associé au tonnerre. C’est aussi l’image que l’on se fait de la musique. Qu’elle soit douce ou violente, on l’aime foudroyante.

Vous vous sentez inspirés par des villes riches comme Memphis (Greg Oblivian, Arthur Lee), San Francisco (Brain Jonestown Massacre, Ty Segall) et Detroit (Dirtbombs, The Upholsterers), un amour pour le rock américain ?

Oui, effectivement un grand amour pour le rock américain : une musique plus condensée, plus directe, plus sauvage souvent. L’Angleterre qui avait pourtant atteint le septième ciel dans les années 60-70, nous laisse indifférent par sa vague pop anglaise des années 90-2000.

Vous venez de sortir votre album Rebirth. Pouvez-vous nous le décrire, les thèmes, ces influences littéraires et musicales ?

Rebirth est notre premier album. Il a permis de mettre par écrit des morceaux que l’on jouait depuis plusieurs années et d’autres beaucoup plus récents. Une bonne chose de faîtes ! Les influences musicales sont principalement toujours les mêmes. Néanmoins, on savait comment chaque composition devait sonner. On était plus au stade de la recherche de notre son ; mais, au stade de la mise sur papier. Concernant les thèmes abordés, il y a l’amitié, la trahison, l’abandon, le pardon et la violence.

Quel a été votre processus de création ? Qui a fait quoi ?

D’une manière générale, Jérémy arrive avec la composition originale. S’en suit alors un travail commun d’arrangement. On tord le morceau dans tous les sens jusqu’à satisfaction. Il y a aussi des titres co-composés comme Pony’s Black Ideas ou des paroles issues de tierces personnes comme Fumes of Fear par Maud Lanau des Milf Hunters.

Comment s’est passé l’enregistrement et où ?

Nous avons enregistré dans un premier temps l’instrumentale en live, puis dans un second temps les voix. C’est un procédé qui nous tenait particulièrement à cœur pour transmettre une émotion plus brute. L’album a été enregistré et mixé par Christophe Bureau au studio @Rock à St Sauveur (à 20 minutes de Toulouse) ; et l’album a été masterisé par David Castel aux Studios Antistatic.

Vous êtes signé chez Dead Bees Records, comment se passe le partenariat ?

Pour cet album Rebirth, nous avons eu la chance d’avoir un appui solide par un label spécialisé dans le rock psychédélique (Brian Jonestown Massacre, Moloko Velocet, The Chemistry Set …). On s’est senti serein et soutenu. Dead Bees Records n’a pas seulement été là pour le pressage physique et la mise à disposition sur les sites de téléchargement légal. Il a eu un travail de suivi sur le groupe.

Citez-moi trois mots qui vous décrivent le mieux…

Indépendants, Passionnés et Déterminés.

Les disquaires ferment les uns après les autres, le modèle économique de la musique s’effondre. Croyez-vous encore aux disques « physiques » pour l’avenir.

Ces dernières années, les Majors ont tellement poussé le vice de nous vendre des disques bâclés hors de prix que la révolte du public ne pouvait pas tarder à se faire entendre. Cela se traduit par une baisse des ventes. Ce n’est pas que les gens n’aiment plus la musique. Au contraire, le public a juste besoin davantage de sincérité. Il y a un grand retour au live et aux vinyles. Et ce n’est pas un hasard ! C’est des valeurs auxquelles nous croyons et pour lesquels nous nous battons.

Nous nous sommes engagés avec Dead Bees Records pour proposer notre album au prix le plus abordable. Rebirth  est disponible en vinyles pour 10€, en CD pour 7€ et en téléchargement légale pour 0,69€ par titre.

Quelles sont vos ambitions actuelles ?

Nous sommes toujours dans cette logique qui consiste à monter le plus possible sur scène. Nous clôturerons cette saison à Toulouse par une grosse soirée à la Dynamo le 28 juin 2012 et nous profiterons de cet été pour entamer la préparation de notre deuxième album.

Et au niveau matériel, êtes-vous fidèle à vos instruments, ou aimez-vous le changement perpétuel, la découverte ?

Nous avons la chance de répéter au sein d’une école de musique, donc nous en profitons pour régulièrement essayer de nouveaux instruments. Fabien est initialement guitariste. Jérémy aborde le piano ; Christophe, la guitare et le piano ; Thomas, la batterie et la guitare.

Si vous deviez partir sur une île déserte avec pour seule compagnie un CD et un livre, que choisiriez-vous ?

Thomas: Wish you were here des Pink Floyd et L’alchimiste de Coelho.

Fabien : Double live d’AC/DC et Glamorama de Be Ellis.

Christophe : Le Cd et le livre de La mécanique du cœur par Dionysos.

Jeremy : Join Dan Sartain de Dan Sartain et L’histoire selon Nick Mason de Nick Mason.

Avec qui aimeriez-vous partager une scène actuellement ?

Black Rebel Motorcycle Club, Federale, Reigning Sound, The Gories.

Je vous laisse conclure l’entretien avec ce que bon vous semble…

On va en profiter pour remercier les personnes qui nous soutiennent. Merci à toute l’équipe de Zikannuaire pour l’attention que vous nous portez.

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