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Il n’aura pas fallu longtemps au Disquaire Day pour s’imposer comme un événement musical d’envergure, prisé des mélomanes. Initié en 2011 en France par le Calif, il a très vite trouvé ses adeptes et réussi son pari initial : offrir une vitrine et soutenir les disquaires indépendants. Parrainée cette année par la chanteuse américaine Annie Clark alias Saint-Vincent, la manifestation met à l’honneur le vinyle. Un objet remis au goût du jour et pas seulement pour les collectionneurs.

De Bowie à Santana en passant par Moondog

Pour l’occasion, plus de deux cents disques sortiront samedi, en petite série et seront distribués chez les disquaires indépendants. À Troyes, c’est à The Message, le seul indépendant dans un rayon de 150 km que ça se passera. De 10 h à minuit, toute l’équipe, Dimitri Khodja en tête seront sur le pont pour accueillir au mieux les visiteurs. «  C’est le seul jour de l’année où il y a la queue avant l’ouverture. C’est notre troisième participation et on touche de plus en plus de monde tous les ans. Ça va du fan de Johnny au collectionneur plus spécialisé  » Les fins connaisseurs et les plus prévoyants savent que s’ils veulent trouver leur bonheur, il faut être là dès l’ouverture pour dénicher la perle rare. L’offre se veut une nouvelle fois riche et diversifiée avec des rééditions vintages, des versions inédites.

Un engouement pour le vinyle

De Moondog à David Bowie avec la sortie en vinyle du maxi No Plan, contenant ses ultimes enregistrements studios en passant par le maxi 45 tours Karaboudjan de Mustang, Diana Ross, Lou Reed (Perfect night : Live in London), Santana (Live at the Woodstock Music & Art Fair), Serge Gainsbourg (Équateur mini ep), Iggy Pop, Pink Floyd, The Cars ou encore Trust… Il y en aura vraiment pour tous les goûts et toutes les bourses. «  Ça démarre à 8 € pour certains mais ça peut être multiplié par cinq ou dix par la suite car certains revendent ensuite leur acquisition sur les marchés parallèles. »

Cet engouement pour le vinyle, Dimitri Khodja en est le premier témoin. «  Il y a de plus en plus de gens qui s’y remettent. Beaucoup récupèrent les collections des parents voire des grands-parents, il y a un côté transmission et je crois aussi qu’avec le vinyle l’écoute est plus lente. On prend le temps de se poser, de mettre le vinyle sur la platine. » Tout un rituel dont jeunes et moins jeunes, à l’ère de la dématérialisation, sont redevenus friands. «  Outre le grain, c’est ce qui fait le charme. C’est une autre consommation de la musique. Aujourd’hui, de plus en plus de disquaires ouvrent alors qu’ils ont fermé au milieu des années 90, on revient à l’objet. » Et pour prolonger l’aventure, The Message proposera quatre shows case. Avec The Disquaire Day, la musique est plus que bonne.

Disquaire Day, samedi 22 avril de 10 h à minuit à The Message, place Audiffred à Troyes. Dès 16 h, quatre shows case avec En attendant Ana (garage, psyché girly), The Rusty Bells (un groupe toulousain qui a participé au Printemps de Bourges), L’orchidée cosmique et Holy Blobfish (groupe situé entre Reims et Troyes qui fait de l’Indy Pop).

Aucun texte alternatif disponible. ELLE – Avril 2017